Publié dans Culture

Exposition - Une œuvre de Victoire Ravelonanosy présente au Centre Pompidou à Paris

Publié le vendredi, 25 avril 2025

Jusqu’au 30 juin, le Centre Pompidou, situé dans la capitale française, dévoile la richesse cachée des artistes noirs qui ont marqué de leur empreinte l’art français de l’après-guerre jusqu’à aujourd’hui. Avec sa brillante exposition appelée « Paris Noir », le musée retrace l’histoire souvent négligée ou mal représentée de ces créateurs, réécrivant ainsi la trame de l’art moderne à travers leur regard. 

Une tapisserie délicate de Victoire Ravelonanosy (1910-1981) fait sensation dans cette exposition foisonnante. Il s’agit d’une œuvre montrant un groupe de femmes œuvrant dans une rizière, entouré de végétaux et animaux traités de façon stylisée, dans des tonalités de couleurs vives exaltant une nature luxuriante. Unique représentante de Madagascar, cette pièce, prêtée par le Mobilier National, témoigne de la diversité et de l’ampleur du parcours artistique de Victoire, dont la créativité s’est exprimée dans des médiums variés, peinture, céramique, dessin et tapisserie. Elle s’est épanouie parallèlement à une carrière diplomatique entre Madagascar, la France et la Tunisie. 

Longtemps restée dans l’ombre, Victoire Ravelonanosy présentait des œuvres aux multiples facettes, enracinées dans son héritage malagasy, tout en s’élevant à une dimension universelle. Son parcours artistique, riche de sens et d’engagement, marie subtilement tradition et modernité. Sa carrière diplomatique, expression d’un talent sans frontières, n’a jamais dévié sa démarche artistique de sa sincérité authentique. La tapisserie exposée, empruntée aux trésors du Mobilier National, incarne cette dualité : enracinée dans sa terre natale et ouverte au dialogue international. 

« Paris Noir » ne se contente pas d’exposer des œuvres remarquables. Elle reprend à bras-le-corps l’histoire de l’art, restituant aux créateurs souvent mis à l’écart la place qui leur est due. Cette exposition illustre une volonté déterminée de bouleverser la narration dominante, en redonnant de la visibilité à ces artistes qui ont discrètement sculpté la modernité artistique. En parallèle à cette célébration, un podcast captivant accompagne l’événement, offrant aux visiteurs et aux passionnés l’occasion d’approfondir leur compréhension de cette histoire et de ces œuvres. Une chance unique de (re)découvrir, d’admirer, et de s’approprier cette part méconnue mais essentielle de notre héritage culturel et créatif. « Paris Noir », plus qu’une simple exposition, se veut une invitation à repenser à l’histoire de l’art, reconnaître et honorer la mémoire de ceux qui ont tracé, parfois dans l’ombre, un chemin dont l’influence résonne encore aujourd’hui.

Si.R

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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